Notre rythme de fabrication
Pour les Cannes à Moucher Sylvestre, 2017 aura été une année très occupée et riche de belles rencontres. Occupée d’abord, car nous travaillons à fabriquer et peaufiner nos prototypes de cannes à moucher en bambou; nous les voulons esthétiques, performantes et prêtes à affronter les conditions climatiques environnementales des rivières du Québec. Il y a une grande part de recherche dans notre projet d’entreprise et nous découvrons tous les jours de nouvelles avenues fort intéressantes pour toujours améliorer nos cannes et chercher à vous offrir ce qu’il y a de mieux sur le marché. Mais je dois faire ici mon « coming out ». Fabriquer des cannes en bambou n’est pas mon travail principal. En fait je suis réalisateur télévision pour ICI Radio-Canada. Et depuis quelques années, réalisateur à l’émission la Semaine verte. C’est une émission phare de notre société d’état qui fêtera bientôt ses 50 ans d’existence. C’est un travail très exigeant qui me demande souvent des déplacements pour des tournages sur l’environnement, l’agriculture, la forêt et la mer. Je touche des sujets variés et vraiment passionnants. Ce qui m’amène à vous dire que j’ai eu un automne et un début d’hiver assez occupé. C’est la raison pour laquelle vous n’avez pas entendu parler de moi ces derniers mois. Mais je suis de retour et avec un peu plus de temps libre pour me consacrer enfin à ma deuxième passion.
Malgré mon emploi du temps chargé et depuis deux ans seulement, nous avons quand même réussi, mon fils Gilbert, Laurent un jeune apprenti et moi-même, à fabriquer une dizaine de cannes à moucher en bambou refendu de toutes dimensions; de la canne de 6 pieds à celles de 9 pieds. Notre petite équipe est créative et ingénieuse et le talent ne manque pas. Nous approchons de notre objectif et nous serons prêts très bientôt à présenter un produit québécois unique et de grande qualité. Évidemment, au début notre production sera modeste, mais avec le temps nous espérons augmenter la cadence. Nous avons très hâte de vous offrir ces cannes uniques « Made in Québec ».
Des rencontres fascinantes
Et 2018 s’annonce aussi très excitante à plusieurs points de vues. Les belles rencontres que nous avons faites en 2017 vont nous amener à créer de beaux projets en lien avec notre entreprise. Bien des discussions et des échanges se produisent présentement pour nous faire évoluer et les idées ne manquent pas. Bien que nous avançons à petits pas, notre projet d’entreprise ne se limite pas à un simple atelier de fabrication de cannes en bambou. Notre vision est beaucoup plus large que ça. Il y a un an nous nous sommes installé dans un local inoccupé du Collège de Lévis. C’est notre incubateur où nous testons et explorons nos techniques de fabrication. Nos sources de perfectionnement viennent de partout dans le monde. D’abord du Canada, où en mai dernier nous avons rencontré à l’événement Canadian Cane en Ontario, des artisans et fabricants américains et canadiens afin d’échanger sur les nouvelles pratiques de fabrication. Nous avons pu observer des nouveautés technologiques qui nous permettrons d’accélérer certaines étapes de fabrication et d’être compétitif sur le marché.
Des États-Unis aussi, où plusieurs fournisseurs de matériel de fabrication et d’outillage spécialisé nous ouvrent leurs portes et nous conseillent pour aider dans notre démarche. De l’Europe, où de belles rencontres ont eues lieux l’été dernier, notamment en Croatie, chez un pourvoyeur avec qui j’ai échangé sur les cannes à moucher en bambou qui sont fabriquées en France, en Italie et en République Tchèque.
Et aussi en France, en décembre dernier, où j’ai pu échanger avec des passionnés de pêche à la mouche et observer, dans de belles boutiques spécialisées, des cannes de fabrication française comme les Pezon & Michel entre autres. Car il faut voir ce qui se fait ailleurs pour nous permettre de s’améliorer et d’avancer. De l’Asie aussi, car il s’en passe des choses dans l’empire du milieu. J’ai établi quelques contacts fort intéressants, pour m’approvisionner en bambou Tonkin de qualité. Et je compte bien m’y rendre prochainement afin de rencontrer ces fournisseurs et choisir sur place le fameux bambou tant recherché pour nos cannes à moucher.
Inspirer nos jeunes
Tout ça pour vous dire que démarrer un projet singulier comme un atelier de fabrication de cannes en bambou au Québec, ça ne se fait pas en criant ciseau. C’est beaucoup de temps à fouiller, à chercher, à fabriquer, à tester nos produits, à établir des contacts solides, à trouver des alliés de confiance, à informer les gens sur ce que l’on fait, et à bâtir une équipe digne de confiance. Surtout, il ne faut pas avoir peur de donner cette chance aux jeunes de réaliser quelque chose de singulier et d’innovateur et de les impliquer sur les premières lignes. Ils sont créatifs, ils ont du talent et ils veulent bâtir un projet structurant.
Évoluer au coeur du Collège de Lévis nous a inspiré aussi une idée fort intéressante. En octobre dernier, nous avons démarré un nouveau concept pour les jeunes. Le Mouvement Kanamouche du Collège de Lévis. Une première cohorte de jeunes de secondaire un à cinq, a participé tous les lundis soirs, à des ateliers d’apprentissage sur la pêche à la mouche; ateliers de montage de mouches, cours et techniques de lancers, lecture de rivières, les différents noeuds, etc. Les jeunes sont vraiment motivés et en redemandent. Nous venons de terminer la première session de 10 semaines et nous commençons bientôt, le 19 février, avec la deuxième cohorte. Nous attaquerons cette fois le montage de cannes à moucher en graphite et nous approfondirons le montage de mouches, les techniques de lancers et autres approches utiles pour ce type de pêche. Et nous sommes en train d’organiser un premier voyage de pêche pour ces jeunes en juin prochain. D’ailleurs, si vous êtes un passionné de pêche à la mouche et que vous possédez des connaissances dont vous seriez prêts à transmettre à de jeunes passionnés, nous sommes à la recherche de bénévoles ayant un peu de temps à partager. Vous donnez le temps que vous voulez. Ça peut être un lundi soir, ou plus selon le temps dont vous disposez. Nous aurons besoin aussi de quelques volontaires pour notre fameux voyage de pêche de juin. Nous prévoyons passer une journée, un samedi ou un dimanche, sur la rivière Nicolet. Une journée de coaching en équipes avec les jeunes pour parfaire leur apprentissage des derniers ateliers donnés au Collège. Alors si l’aventure vous tente, je vous invite à communiquer en privé à l’adresse suivante: sylvestrebamboo@gmail.com
Transmission de valeurs
L’idée derrière tout ça est la transmission du savoir, des valeurs de respect de la nature et de notre environnement. C’est aussi une mission d’éducation sur notre patrimoine immatériel. Il y a toute une histoire à connaître sur la pratique de la pêche à la mouche au Québec et au Canada et celle-ci est passionnante et riche d’anecdotes. Il faut la faire connaître car c’est notre patrimoine.
Chez les Cannes à Moucher Sylvestre, nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli jusqu’à présent. En seulement deux ans, nous avons réalisé les objectifs que nous nous étions fixés et les prochaines années s’annoncent fort prometteuses. Déjà, nos cannes à moucher en bambou ont été mises à l’épreuve par des pêcheurs d’expérience et leurs commentaires précieux et encourageants nous stimulent à continuer et à poursuivre notre objectif de vous offrir les meilleures cannes à moucher en bambou sur le marché. De surcroît, des cannes de fabrication québécoise, faites entièrement chez nous par des artisans chevronnés. En outre, Gilbert, Laurent et moi avons fabriqué d’autres modèles de cannes ces dernières semaines. Je viens tout juste de terminer une canne de 6 pieds en soie #3 dont je suis très fier. Gilbert et Laurent quant à eux, viennent de terminer deux très belles cannes, une de 8 pieds en soie #7 et une autre de 9 pieds en soie #9. Nous sommes à mettre au point aussi notre nouveau système de vernissage qui donnera un fini magnifique à nos cannes. Ce système est inspiré de l’ingénieur américain et grand fabricant de cannes en bambou, Everett Garrison; je vous en reparlerai dans un prochain blogue. Par ailleurs, dans les prochaines semaines, nous mettrons en vente quelques uns de nos prototypes qui ont été testés et approuvés par des pros de la pêche à la mouche. Nous préparons aussi notre site de vente qui sera en ligne très bientôt.
Finalement, je vous invite à vous procurer le prochain magazine Pêche à la mouche où se retrouve un article que j’ai écrit sur la petite histoire des cannes à moucher en bambou. En kiosque le 15 février prochain. À très bientôt pour d’autres nouvelles !
VRAIMENT intéressant, Merci de nous faire partager votre passion.
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Merci M. Legault !
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Combien pourrais coter une canne numeraux 7-8 en bamboo ?
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M’écrire en privé svp sur sylvestrebamboo@gmail.com
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Tellement fier de vous deux Michel et Gilbert. Le monde s’ouvre à vous. Lâchez pas.
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Merci ! C’est super gentil !
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Super tout ça Michel. Comme dans tout ce que tu entreprends, la passion inconditionnelle est de la partie.
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Merci beaucoup pour tes bons mots cher André ! À une prochaine pour une autre partie de pêche ! 🙂
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Lutherie / Le bois qui chante. Canne à moucher / Le bois qui lance… Tout ce que touche Michel se double d’une histoire passionnante qu’il partage avec nous, d’un monde merveilleux à découvrir sous la surface des choses. Félicitation !!
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Mon cher Alain ! Comme tes mots me touchent ! Merci mon ami !
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